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Le BIM, tout le monde en parle mais de quoi s’agit-il exactement ?

BIM est le sigle de Building Information Modeling, pouvant se traduire par modélisation de l’information du bâtiment. L’information, c’est la donnée. Et l’exploitation de celle-ci, comme pour tous les secteurs d’activité, représente un eldorado.

Avec le BIM, tous les intervenants d’un chantier partagent des informations communes pour construire une maquette numérique, on parle aussi de jumeau numérique. Source de progrès et accélérateur de compétitivité,  le BIM valorise les entreprises et leur permet de mieux appréhender les projets, d’avoir toujours la dernière version des plans d’un chantier ou encore de réduire les problèmes de compréhension entre les différentes parties prenantes.

Fortement répandu dans les pays anglo-saxons et notamment en Angleterre, la démocratisation du BIM reste encore assez timide en France et ne concerne que des grands projets à l’instar de la Fondation Louis Vuitton, la Philharmonie de Paris ou des grands acteurs du secteur comme Bouygues.

Transformer ses processus de construction en s’appuyant sur le BIM

Pourtant, maîtrisée et déployée dans le cadre d’une stratégie de transformation des processus métier, le BIM est définitivement une clé de différenciation pour les acteurs de la construction. Cette technologie présente l’avantage d’être un outil technique puissant permettant de manager au mieux l’organisation des chantiers entre toutes les parties prenantes et d’en maîtriser les coûts.

Cependant, elle place l’entreprise devant un certain nombre de défis à prendre en compte avant de se lancer.

D’un point de vue technologique, les coûts et la gestion de l’implémentation d’une solution BIM, de son interopérabilité avec le système d’information et des infrastructures réseaux requises ne sont pas anodins.

En outre, d’un point de vue humain, l’efficacité du déploiement de cette technologie nécessite des compétences internes. Aujourd’hui, les jeunes ingénieurs sont sensibilisés et formés aux processus BIM. Ce qui n’est pas le cas des générations précédentes toujours en poste. Des formations en la matière sont donc à prévoir. Tout comme un accompagnement à la conduite du changement pour aider les collaborateurs dans cette transition, l’éventuelle résistance au changement et la peur quant aux nouvelles responsabilités ou missions qu’elle implique. Enfin, il est également nécessaire de sensibiliser les maîtres d’œuvre à cette technique pour qui le BIM n’est pas encore un réflexe pour eux.

Vers le BIM connecté

Selon McKinsey & Company, « le BTP est mûr pour un bouleversement ». Le BIM est une première étape de la transformation digitale de ce secteur. Alliée à l’Internet-of-Things et ses capteurs connectés, la modélisation numérique peut donner accès à un potentiel infini d’efficacité et de gestion de projet grâce au suivi en temps réel de l’avancée du chantier et le jumeau numérique de celui-ci dans le Cloud. Ce BIM connecté peut, en outre, d’après Autodesk, leader des solutions BIM, ouvrir la voie à la réalité virtuelle et proposé un environnement numérique aux ouvriers, ingénieurs et concepteurs du chantier leur permettant de « se retrouver dans un même environnement 3D, entièrement immersif, où ils verraient les mêmes choses, au lieu de discuter de ce qu’il faut faire ou de s’échanger des emails. »

A l’heure actuelle, cela peut paraître futuriste mais est pourtant une réalité proche. S’intéresser dès aujourd’hui à ces grands bouleversements numériques induits par l’évolution de la société et l’évolution des technologies permettra d’en être acteur et non de le subir. Les entreprises de la construction qui auront su intégrer cela et mettre en œuvre les stratégies de transformation digitale adéquate auront un avantage compétitif indéniable en termes d’agilité, d’éco-responsabilité et de gestion des coûts.

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