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Chaque nouvelle rentrée est synonyme de classements sur les tendances et usages. En ce début 2016, objets connectés, réalité augmentée, impression 3D, intelligence artificielle sont à l’honneur. Quid de leur évolution en 2030 ?

Objets connectés : Ils feront partie de notre quotidien et permettront une connexion permanente avec nos outils de travail. Les vêtements remonteront des informations sur la santé des collaborateurs effectuant des tâches critiques, détecteront d’éventuelles chutes ou modifications du rythme cardiaque, et donc avertiront l’entreprise et les secours si besoin. Ils seront aussi capables, en temps réel, d’analyser l’air que nous respirons et ainsi mesurer l’exposition à une substance potentiellement toxique. Côté équipements industriels, nous capterons toutes les données permettant de déclencher des maintenances préventives ou prédictives. Il sera, en outre, possible de tracer les produits vendus, notamment pour savoir s’ils font l’objet d’une commercialisation réglementée ou pour suivre leur acheminement. De même, nous pouvons imaginer que des machines, connectées entre elles, communiqueront pour auto-optimiser la production.

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Enfin, cette technologie permettra de revoir le mode de développement ou d’amélioration des produits en envoyant aux fabricants des informations quant à la manière dont ils sont utilisés ou aux facteurs environnementaux auxquels ils sont exposés. Et cela, dans le but de les optimiser, voire d’orienter l’innovation.

Réalité augmentée : En 2016 déjà, des techniciens de maintenance sont aidés par la réalité augmentée dans leurs opérations de réparation avec des smartglasses. En 2030, les dispositifs permettant d’utiliser la réalité augmentée seront miniaturisés, insérés dans les vêtements, pour projeter des informations sur le monde réel ; celui-ci devenant « notre écran ».

Humain augmenté : La robotique et la cobotique auront été généralisées pour les entreprises et le grand public : des exosquelettes nous permettront de porter des charges lourdes sans effort et de réaliser des tâches d’une extrême précision.

Interactions avec les machines : Contrôler vocalement son téléphone ou son ordinateur sera la norme. Il sera aussi possible de contrôler avec des gestes de vos bras, vos mains, vos doigts ou vos yeux, un ordinateur, un robot ou une machine de production. Ces technologies existent déjà en 2016 mais sont tellement couteuses qu’elles ne peuvent être déployées en masse.

Intelligence artificielle : Avec le deep learning et les réseaux neuronaux, les machines seront autoapprenantes et s’adapteront rapidement à des situations inédites. Les choix aujourd’hui faits par des humains seront effectués par des machines prenant en compte des centaines de milliers de paramètres en un temps record. Les logiciels de gestion d’entreprise seront capables de proposer les meilleures décisions à prendre : choix du fournisseur en se basant sur des données de l’ERP et sur des données publiques (notations financières, analyse des avis clients, etc.). L’ordinateur se déverrouillera d’un simple regard et le logiciel de gestion se lancera de la même façon. Ce dernier reconnaitra son utilisateur et lui ouvrira les fenêtres adéquates à ses besoins. Le concept de l’assistant personnel intelligent sera donc poussé à son paroxysme.

Impression 3D : L’impression 3D deviendra la norme, pour les consommateurs comme pour les industriels, remettant totalement en cause les business models actuels : les produits pourront être imprimés au plus proche du client, faisant par conséquence diminuer les intermédiaires et les grands flux de transport de produits finis à travers le monde. L’impression 3D permettra aussi une ultra personnalisation, voir une fabrication par le consommateur lui-même : nous pourrons acheter puis télécharger sur notre site de sportswear préféré, un modèle de chaussure de sport et l’imprimer nous-même sur notre imprimante 3D personnelle, à la maison ! Cela entrainera bien sûr des changements importants à l’égard même de la propriété intellectuelle sur les produits (comment rémunérer les concepteurs des produits, comment s’assurer que le produit répond à certaines normes, etc…). Evidemment la révolution de l’impression 3D aura remis en cause la logique même des grands entrepôts de stockage : pourquoi stocker des produits alors que nous pouvons les imprimer à la demande ? De même les logiques de pièces détachées, de pièces de rechange, vont être totalement renversées : une simple reconnaissance morphologique d’une pièce permettra de reconstruire le modèle 3D de la pièce et donc de l’imprimer afin de remplacer la pièce défectueuse. Les limites des conceptions de produits imprimés en 3D auront aussi été repoussées : en 2016 nous concevons des pièces et sous-ensembles relativement simples. En 2030, nous imprimerons des produits dans de multiples matériaux et avec des formes beaucoup plus complexes.

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