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En fonction du type de fonctionnalité utilisée : légères , génériques ou de fonctionnalités métier critiques, comment déployer des solutions dans le Cloud ?

Aujourd’hui, l’utilisation privée de services et de fonctionnalités basés sur le Cloud est devenu banale, qu’il s’agisse de services de messagerie tels que Gmail ou Outlook.com, d’outils de partage de fichiers comme Dropbox, ou simplement de jeux en ligne !

cloudVirtuellement toutes les entreprises utilisent aussi le Cloud, bien qu’elles ne soient pas toutes au courant ! Nous pourrions citer en exemples la diffusion d’un questionnaire interne via la plateforme Google Drive, l’utilisation de messagerie en ligne ou l’emploi d’outils de communication/collaboration comme Skype. Certaines entreprises vont bien plus loin en migrant leur suite Office ou leur CRM vers des applications Cloud.
Les avis sur l’utilisation du Cloud divergent en fonction du type de fonctionnalité utilisée : débattons-nous de fonctionnalités « légères », « génériques » telles que les outils de collaboration, la messagerie ? Ou de fonctionnalités métier critiques telles que celles présentent dans un ERP, une GMAO, une Solution de Gestion de Projet (PBS) ou une Solution de Gestion des Services (ESM) ?

Pour les applications dites génériques, les principaux moteurs du changement sont l’aspect « self-service », aussi appelé « self-provisioning », qui permet à chacun de paramétrer et d’utiliser une application sans aucune autre intervention humaine (que ce soit de la part du fournisseur du Cloud ou de l’informatique interne), la possibilité pour les collaborateurs d’accéder au service requis quel que soit l’endroit où ils se trouvent (qu’ils soient ou non connectés au réseau privé de l’entreprise – via un VPN) et, parfois, le modèle économique basé sur un abonnement ou sur une facturation basée sur la mesure de l’utilisation (« à la demande »). Les freins ne sont pas légions, mais il faut savoir que certaines dispositions légales peuvent limiter l’usage de certaines applications, et qu’un usage non encadré de ces services entrainera surement des problématiques en matière de sécurité des données, de contrôle d’accès, d’intégration avec le reste du SI, et donc des coûts supplémentaires, qui restent pour l’heure cachés. Le choix naturel – et souvent le seul choix disponible – pour ce type d’applications est le Cloud public.

L’histoire est différente lorsque l’on parle d’applications critiques, orientées métier, qui doivent s’adapter fortement aux processus des entreprises. Nous parlons ici de solutions de gestion d’entreprise telles que le sont les ERP, PBS (Solution de Gestion de Projet), EAM (GMAO) et ESM (Solution de Gestion des Services). Bien que l’idée d’avoir accès à une solution ERP en “self-service” sur le Cloud soit séduisante, très peu de sociétés implémenteraient aujourd’hui un nouvel ERP par leurs propres moyens, sans avoir recours à l’éditeur ou au distributeur de la solution. Le levier principal devient donc la possibilité de se concentrer sur son propre savoir-faire et de ne plus investir sur des compétences informatiques dédiées à l’administration des serveurs sur lesquelles ces applications fonctionnent. Par ailleurs, l’importance du modèle économique (location, paiement à l’usage) décroit au fur et à mesure que l’investissement est envisagé sur le long terme, et il s’avère qu’au bout de 5 à 7 ans, l’achat de licences est souvent bien plus rentable que la location de ces dernières. Les freins liés au déploiement de telles solutions dans le Cloud sont principalement liés à la sécurité (intrusions, protection des données, …), aux aspects législatifs (où sont stockées les informations ? Où sont-elles envoyées ?), et à la disponibilité, car l’accès à ces applications dépend évidemment de la qualité du réseau Internet mais aussi des maintenances planifiés par un acteur externe à l’entreprise et donc non-maitrisé (fournisseur du Cloud).

Face à ces principaux obstacles, les entreprises doivent disposer d’un large choix lorsqu’elles souhaitent déployer leurs applications dans le Cloud. Une position “d’intégriste du Cloud” ne répondra pas à toutes les problématiques et à toutes les organisations.

Certaines entreprises choisiront simplement de déployer leurs applications métier sur des serveurs virtualisés, loués et accessibles à travers des Clouds tels que Windows Azure par exemple (Cloud Microsoft), au lieu d’acheter des serveurs et de les gérer par leurs propres moyens (sauvegardes, mises à jours,  etc.). D’autres souhaiteront disposer d’un panel complet de services infogérés, intégrant l’hébergement des applications mais aussi la gestion complète de leur cycle de vie incluant la surveillance (monitoring), les mises à jour (patchs), les montées de version,… ceci leur permettant d’utiliser leur application métier comme un « service ».

Là où certains privilégieront un déploiement sur un Cloud public, d’autres devront choisir le modèle du Cloud privé pour respecter la législation locale en vigueur (ex : hébergement des données sur le territoire dans le secteur de la Défense), ou pour d’autres raisons, souvent liées à la sécurité.

Comprendre cet état de fait est indispensable. Les applications critiques – tels que les ERP – doivent s’adapter à cette logique afin de donner un maximum d’options aux entreprises clientes : possibilité de déploiement de la solution aussi bien sur un Cloud public que via sa mise à disposition en tant que service sur un Cloud privé. Les éditeurs les plus avancés proposent également une utilisation de plus en plus étendue du Cloud pour connecter la solution ERP et les personnes (Collaborative ERP) ou les objets (Objets Connectés).

Déploiement sur un Cloud Public

Ces dernières années ont connu un développement phénoménal de l’utilisation des infrastructures de Cloud public par les entreprises, pour des solutions informatiques telles que la messagerie (e-mail) ou les outils collaboratifs ou de communication, et pour remplacer des serveurs désuets souvent abandonnés.

Cela dit, un bon nombre de sociétés disposent encore de leur propre serveur de messagerie, ou d’une installation “traditionnelle” (en local sur le poste client) des suites Office (Microsoft Office, Open Office, …), même si l’utilisation de solutions Cloud comme Microsoft Office 365 (incluant Exchange, Lync, SharePoint…) ou comme Google Drive augmente rapidement.

Le résultat ? Les entreprises se familiarisent aujourd’hui avec les Cloud publics (historiquement l’Amazon Web Services, ou AWS, et aujourd’hui des Clouds comme Microsoft Azure).

Au fur et à mesure que l’utilisation des Clouds publics se démocratise, l’expérience et la confiance grandissent,  ce qui fait que le fossé à franchir pour déployer des applications métiers dans le cloud se réduit. Après tout, beaucoup de sociétés ont sûrement autant d’informations sensibles contenues dans leurs e-mails et dans leurs feuilles de calcul qu’elles en ont dans leurs applications métier… Combien d’entre elles sont sûres à 100 % que leurs collaborateurs n’ont pas utilisé récemment Google Drive ou même Gmail à des fins professionnelles ?

Les meilleures solutions ERP sont certifiées sur les grands Clouds publics, comme Windows Azure, permettant ainsi aux services informatiques de bénéficier d’une haute disponibilité de leurs applications métier, d’une évolutivité totale et d’un modèle de tarification à l’usage devenu standard aujourd’hui pour les Clouds publics.
Cela étant dit, la position de l’éditeur doit être claire : il faut laisser le choix aux clients de déployer leurs applications via un Cloud public, un Cloud privé ou On Premise. C’est une erreur de vouloir imposer une technologie spécifique, et il est préférable de proposer les technologies les plus adaptées à chaque situation.

ERP as a Service

Là où certaines entreprises voient le Cloud commsunshinee une alternative aux serveurs hébergés dans leurs propres murs (On Premise), d’autres commencent à déléguer de plus en plus des responsabilités importantes aux éditeurs ou aux intégrateurs, allant jusqu’à la maintenance en condition opérationnelle de leur application métier (TMA).
Concrètement, ces sociétés voient en l’utilisation de leur application métier en mode SaaS une opportunité leur permettant de se passer des compétences ou de l’expertise requises pour l’exploitation de ces applications et de leur infrastructure sous-jacente.
L’écoute attentive des entreprises utilisatrices et la compréhension approfondie de leurs besoins indiquent que le déploiement sur des Clouds “Single-Tenant” (chaque client exploite une instance de l’application qui lui est dédiée) sera préféré aux Clouds “Multi-Tenant” (les clients utilisent la même instance de l’application, partagent la même base de données, les données étant partitionnées afin que chaque société ne voit que ses propres données), du moins pour les prochaines années. Nous constatons également que les besoins exprimés par les entreprises sur la partie « hébergement » vont des possibilités offertes par un Cloud public jusqu’à des demandes très particulières qui ne pourront être satisfaites que par des Clouds privés.

Afin de supporter le nombre croissant de déploiements via le Cloud et de clients utilisant l’ERP en mode SaaS, les éditeurs doivent investir fortement sur la simplification et l’optimisation de la gestion et de la maintenance des applications, particulièrement dans les cas ou de multiples installations sont exploitées sur le même Data Center ou Cloud (public ou privé). De tels investissements bénéficieront aussi naturellement aux clients ayant des déploiements “traditionnels” de l’ERP (installations On Premise).

Personnes mobiles et objets connectés : le Cloud est un point d’accès

Pour les collaborateurs qui se déplacent régulièrement, la connexion aux services Cloud est souvent meilleure et plus disponible que celle qui les relie au VPN de l’entreprise ou aux Data Centers. Ainsi, utiliser le Cloud en tant que “point d’accès” pour les utilisateurs mobiles va de soi. Mais si nous observons la forte croissance d’”objets” connectés à Internet, le Cloud sera aussi l’endroit naturel pour connecter ces éléments aux systèmes back-office, incluant les applications métiers.

Les éditeurs les plus avancés utilisent déjà le Cloud en tant que point d’accès pour les collaborateurs mobiles : les utilisateurs occasionnels ayant besoin par exemple de déclarer leurs notes de frais, ou encore de valider une commande, peuvent le faire aisément via les applications ERP mobiles, et les utilisateurs professionnels (les techniciens sur le terrain par exemple) bénéficient d’applications dédiées permettant une gestion complète des interventions.

La tendance va vers un éventail toujours plus large de services apportés aux collaborateurs mobiles et l’intégration des nouvelles possibilités offertes par les objets connectés (Internet Of Things – IoT).

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