IMAGINONS-NOUS DANS 10 ANS. A QUOI RESSEMBLERAIT UN ERP EN 2028 ?
Au cours de ces trente dernières années, nous avons pu observer des avancées technologiques de taille dans notre vie quotidienne. Les premières calculatrices ne pouvaient qu’ajouter, soustraire, diviser et multiplier. La première version de Windows, dans les années 1990, ne proposait qu’1k de mémoire RAM. Alors que la technologie telle que nous la connaissons aujourd’hui paraissait futuriste et digne des films de sciences fictions, nous entrions pourtant dans la période la plus disruptive que l’histoire ait connu.
Aujourd’hui, en 2018, l’informatique quantique, l’Internet-of-Things (IoT, IIoT), le blockchain, l’intelligence artificielle (IA) ou encore la réalité augmentée repoussent les limites du possible. Individuellement, ces technologies sont révolutionnaires mais pensées dans une stratégie intégrée, l’avenir des processus métier industriels et les solutions de gestion des entreprises ne sera limité que par l’imagination humaine.
Einstein a écrit : « Les ordinateurs sont incroyablement rapides, précis et stupides. Les êtres humains, incroyablement lents, imprécis mais brillants. Ensemble, ils sont puissants au-delà de toute imagination ». Où cette combinaison homme-machine mènera-t-elle l’industrie d’ici les 10 prochaines années ? A quoi pourrait alors ressembler un ERP en 2028 ?
UN EXEMPLE CONCRET
Prenons le cas dans l’industrie agro-alimentaire avec l’exemple du lancement d’un nouveau produit.
En arrivant au bureau, le chef de produits se logue au système d’information de l’entreprise grâce à la reconnaissance faciale. Son assistant virtuel lui indique alors vocalement une demande entrante de création d’une nouvelle offre reçue via un réseau sécurisé (en 2028, les échanges par emails n’existeront plus et les communications se feront via le Blockchain, c’est-à-dire des transactions cryptées dérivées de l’intelligence artificielle).
Cette demande apparaitra sur l’écran du chef de produits avec des éléments tels que les ingrédients nécessaires, les objectifs de prix, les éléments nutritifs et sanitaires ou encore l’indice de responsabilité sociale de l’entreprise (CSRI). Il pourra alors demander à son assistant virtuel de vérifier dans des bases de données internationales si un produit similaire existe déjà. En une fraction de secondes, l’assistant virtuel sera en mesure de lui apporter une réponse parmi les milliers de références existantes avec des précisons clés sur les éléments recherchés. L’assistant virtuel pourra affiner, sur demande, cette recherche selon les informations nécessaires.
Grâce à l’intelligence artificielle, il sera possible, à partir de la synthèse des recherches effectuées, de recréer un produit répondant aux éléments de la demande tant d’un point de vue gustatif que nutritif ou encore durable. Cette technologie permettra également de proposer des produits répondant aux besoins et envies des consommateurs en se basant sur des données démographiques ou liées aux habitudes par exemple.
L’assistant virtuel sera, enfin, capable de lancer la production, gérer les stocks en fonction de là où ils se trouvent ou encore planifier la livraison des produits par drones.
CET EXEMPLE EST-IL FARFELU ?
La réponse est non. En aucun cas ! Les technologies citées dans cet exemple existent déjà et se développent à une vitesse folle.
Reprenons chacune des étapes de l’exemple :
- Reconnaissance faciale Face recognition for security – Cela existe déjà sur l’iPhone X ou encore sur certains automates de contrôle des passeports aux frontières dans les aéroports.
- Responsabilité sociale – Il existe déjà de nombreuses certifications telles que Fair Trade, Ethical Trading Initiative, Eco Cert et celles-ci vont prendre de plus en plus d’importance dans les choix de consommation, plus particulièrement avec les Millenials et la Génération Z qui se reconnaissent dans ces valeurs éthiques.
- Reconnaissance vocale – Les Chatbots sont déjà présents dans la vie quotidienne : Alexa, l’assistant Google, Cortana ou encore SIRI sont largement utilisés par le grand public. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que cela entre dans la sphère professionnelle.
- Cybersécurité – La cybersécurité est devenue de plus en plus puissante à mesure que le piratage informatique s’est accru. Aujourd’hui, il existe des techniques de cryptage avancées pour assurer la sécurité des solutions dans le Cloud.
- Nouvelles techniques de communication – Les échanges d’email tendent à être de plus en plus remplacés par des solutions collaboratives à l’instar de Slack’s Symphony, Microsoft Teams, Facebook Workplace ou encore la récente Atlassian’s Stride.
- Big Data – Des bases de données internationales existent déjà. Dans l’industrie agro-alimentaire, l’USDA Food Composition Database comptabilise 234 000 références d’ingrédients.
- Géolocalisation – De nombreuses applications permettent de géolocaliser où se trouve une livraison. Uber, par exemple, en a même équipé ses conducteurs et livreurs. L’intégration de cette technologie dans la supply chain et stratégie de distribution des entreprises a déjà commencé.
- Livraison par drones – Amazon, entre autres, est déjà en phase de test de livraisons par drones et complémente cela avec des innovations GPRS et des technologies anticollision pour ses véhicules autonomes. Et si le facteur de demain était un drone ?
- Capacités de l’intelligence artificielle pour reproduire des saveurs et odeurs – Des entreprises telles qu’e-Noses et e-Tongues identifient les composants spécifiques des aliments. En combinant l’intelligence artificielle à ces technologies, il sera bientôt possible de définir le panel des goûts du futur.
Cet exemple étant réalisable d’ici 10 ans, concluons cet article avec une citation d’Elon Musk :
“La première étape consiste à établir que quelque chose est possible. Alors cela se produira.”
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